Tout a commencé par du théâtre.
Et puis, il y les voyages, les errances, d'un lieu à un autre ou de nulle part vers partout.
Et puis il y a les rencontres, le couchsurfing, le stop, l'improbable, les lieux communs, les trouvailles dans les fossés des chemins.
Et tout finira, je l'espère, par du théâtre.

samedi 25 juin 2011

Cap au sud !

Je suis dans le train en direction de Bordeaux. Il est 10h27, je commence la rédaction de cet article sur open office. Et, grande nouvelle, je sais depuis hier soir où je dors ce soir ! J'ai enfin eu une réponse positive sur couchsurfing.com, après un bon nombre de demandes infructueuses. C'est un certain Sébastien, jeune étudiant de 24 ans qui m'accueille. Je ne resterai pas chez lui tout le temps, l'idée n'est pas de squatter pendant dix jours chez la même personne, mais de trouver d'autres âmes tout aussi charitables, et tout aussi sympathique (je l'ai seulement eu cinq minutes au téléphone, mais je considère déjà Sébastien comme sympathique). Le défi, c'est d'arriver chez lui sans encombre, de me poser et de discuter un peu, puis de me dépêcher d'aller au théâtre de Cenon : tant qu'à faire, autant éviter d'être en retard à la première répétition (14h). Wajdi m'a prévenu mercredi soir, je ne suis pas autorisé à assister aux répétitions de l'après-midi (il a invoqué un travail plutôt « intime » avec les acteurs) mais je pourrais aller voir du côté des musiciens et des techniciens, ce qui peut être tout à fait chouette ! Et puis il y a le filage du soir, qui sera bien sûr passionnant.

La question qui me taraude : si je ne suis pas là-bas comme j'ai dit que je le serai, est-ce qu'il vont s'inquiéter ? Se soucier de moi ? Enfin, je préfère y être que de m'en abstenir pour voir ce qu'il en est !

Parlons de mes voisines de train, puisque je manque d'inspiration pour continuer cet article. À côté de moi, une jeune fille lit L'écume des jours. Magnifique, ces rencontres de train. En face de moi, une fille – je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de l'appeler Camille depuis tout à l'heure, il faudra que je lui demande (en fait elle s'appelle Florestine) – rousse et présentement endormie (on dort à tour de rôle, j'ai l'impression). Notre quatuor est complété par une femme qui lit des bouquins sur Bordeaux, du genre guides touristiques. J'aurais d'ailleurs eu un Routard sur la région si Gibert n'avait pas été en rupture de stock ! Tant pis, je me contenterai des hasards de la vie, qui me réussissent plutôt bien (hier soir je me suis épanché sur la question, d'ailleurs. C'est formidable, j'ai passé une soirée d'anniversaire improvisée à l'internat, avec des gens que je ne côtoie pas en général, et je me suis retrouvé là à manger des pâtes à la Bolognaise arrosées de rosé (héhé) en conversant de manière un peu décousue. Et vous savez quoi ? J'ai passé une très bonne soirée avec eux. Peut-être parce que c'était ma dernière à Lakanal après trois ans, mais une heure avant (cinq minutes avant même) je n'aurais jamais voulu la passer avec eux, cette dernière soirée ! Comme quoi...enfin, voilà pour cette parenthèse sur les hasards de la vie).

Bon, je commence à raconter beaucoup ma vie. Je n'aurais jamais du commencer ce blog. Saurai-je m'arrêter à temps avec d'écrire mon âge d'homme à moi ? Si ce n'est pas le cas, vous êtes autorisé à venir me raisonner, m'arraisonner, m'emgarainisoner (oui oui).


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