Tout a commencé par du théâtre.
Et puis, il y les voyages, les errances, d'un lieu à un autre ou de nulle part vers partout.
Et puis il y a les rencontres, le couchsurfing, le stop, l'improbable, les lieux communs, les trouvailles dans les fossés des chemins.
Et tout finira, je l'espère, par du théâtre.

jeudi 30 juin 2011

Bonheur(s)

J'ai l'impression de crouler sous les bonnes choses. Je côtoie de gens magnifiques, beaux et brillants. Je vois du grand théâtre. Et lorsque je ne suis pas dans la salle de théâtre, je vais au cinéma, par exemple, voir Once Upon a Time in America. C'est un des meilleurs films qui soient. Je viens de finir Œdipe sur la route, et c'est une très belle découverte. Je vis sur un nuage entouré de choses excellentes : cela durera-t-il ? Vais-je réussir à me maintenir en vol si près de ces soleils ? Ou bien ma vie va-t-elle reprendre pied dans le médiocre et la fange ? J'ai parfois l'impression que je rêve – et d'ailleurs, j'en rêve. Et pourtant, je suis bien vivant, je vibre bien tous les jours depuis quelques temps aux accents de la voix de Bertrand, aux tirades de Sophocle dans la bouche de Patrick, de Sara... J'ai beau n'être que spectateur, je suis spectateur de belles choses et je n'exige guère plus de ma vie : je me sens voué à l'admiration des belles choses. Peut-être trouverai-je la force intérieur d'en faire, aussi. Nous verrons bien. J'ai confiance (la plupart du temps).

Est-ce cela le bonheur ? Est-ce que ma vie a un sens, maintenant ? Je choisis d'être optimiste, et de le croire. Et l'on pourrait conclure comme Stig Dagerman : « Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me bonne le vertige : une consolation qui soit plus qu'une consolation et plus grande qu'une philosophie, c'est-à-dire une raison de vivre. »

1 commentaire: